Samedi 29 décembre 6 29 /12 /Déc 09:00

19 décembre? Dommage mais ce n'était pas le jour

 

Préparation

" - Mon soumis, je souhaiterais que N/nous allions ensemble à une soirée organisée par XXX. Est-ce que tu peux te rendre disponible?

 - Madame, oui, bien sûr, je vais me rendre disponible."

 

Quand une discussion entre Madame et Son soumis se déroule ainsi, en règle générale elle est de pure forme puisque sur le fond Madame et Son soumis sont tout à fait en accord. Mais elle est nécessaire simplement pour ne pas se priver du sens de l'ouïe pour écouter tout comme il ne faut pas se priver du sens de la vue lorsque je rédige un article pour qu’il soit lu.

Donc, ce dialogue de pure forme, Ami lecteur, je te le relate pour la forme.

Tout avait commencé en fait un peu plus d'une dizaine de jours auparavant vers le début décembre. Madame et moi éprouvions le besoin non pas de N/nous exhiber mais de rencontrer d'autres personnes pour faire connaissance, discuter un peu de choses et d'autres, établir des contacts avec des gens pouvant avoir des affinités avec nous. Le but était de nous ouvrir au monde pour ne pas évoluer en vase clos comme nous le faisions depuis que N/nous N/nous sommes rencontrés.

 

Ami lecteur, je t'entends tu sais mais ne me fais pas écrire ce que je n'ai pas écrit: ce que Madame et moi vivons est très bien, mais N/nous sommes tombés d'accord sur le fait qu'il N/nous faut voir ce que d'A/autres peuvent N/nous apporter et le seul moyen de le savoir c'est d'aller à la rencontres des A/autres. Ni Elle ni moi ne voulons devenir des petits bourgeois du BDSM. Quelle horreur!

 

L’association XXX est dirigée par des bénévoles et elle s'adresse à un public de tous bords dès lors qu'il n'y a pas de parti pris et que personne ne juge personne.

 

Madame et moi choisissons la soirée où nous voulons aller. Un dîner-débat le mercredi 19 décembre à partir de 19h30. C'est ce qu'il y a de mieux pour faire connaissance avec les gens, surtout qu'il n'y avait pas de tenue imposée et que le thème du jour collait bien à l'actualité de Noël.

 

Tout était fait pour mettre les néophytes à l'aise: atmosphère sympathique, discussions libres, comme je l'ai écrit juste au dessus pas de tenue imposée - mais si on met du noir ça ne choquera personne, pas de marques particulières de Domi ou de soumis exigées. C'était une réunion -incursion du monde BDSM dans le monde vanille.

 

Madame prend contact et tous les arrangements avec l'association. Elle précise que N/nous serons deux, nouveaux venus mais prêts à s'instruire. Elle confirme notre participation dès lors que moi-même je Lui confirme longtemps à l'avance la mienne.

 

Le jour "J" se rapproche. Madame me fait l'honneur de me demander mon avis sur la tenue qui conviendrait, le fait de marquer ou non N/notre relation. je le Lui donne en toute humilité et Elle me fait le plaisir de prendre en compte mes remarques qu'Elle me dit partager ce qui me rassure non pas sur le fait qu'Elle est de mon avis mais sur la solidité du lien qui est désormais le N/nôtre. En fait, Elle prend très au sérieux ce contact avec d'autres personnes aux vécus différents mais détentrices d'une expérience certaine. De mon côté je réfléchis à la façon dont je serai habillé pour faire honneur à ma Maîtresse, bien sûr, mais également pour ne pas en faire trop. Mon choix se penche sur un costume sombre, presque noir, avec une chemise blanche et une cravate noire, chaussettes noires et chaussures noires. Madame s'habille de noir également mais sans artifice aucun: Madame n'est pas fétichiste...Du moins c'est ce qu'Elle m'a toujours dit. Pourtant je La verrais bien habillée d'un ensemble cuir. Elle serait classe, sans nul doute. Mais revenons à nos moutons.

 

Les contacts pris sont positifs, on N/nous assure que tout se passera bien et je dois dire que tout ça N/nous paraît finalement assez sympathique. Nous établissons N/notre planning pour arriver à 19h30 pétantes au lieu des réjouissances. Madame et moi convenons de N/nous retrouver sur un parking de la banlieue parisienne où je laisserai mes affaires personnelles dans Son véhicule et de là N/nous rejoindrions le point de rendez-vous en transport en commun.

 

Ami lecteur, les transports en commun en région parisienne sont très pratiques mais si tu loupes le dernier métro, bus, tram ou RER il ne te reste plus qu'à imaginer Cendrillon quittant le bal à une heure du matin au lieu de minuit, face à sa citrouille: hé bien voilà, tu ferais la même tête.... Tu me rétorqueras qu'on peut aussi se déplacer en voiture. Oui, mais ce n'est pas bien de circuler aux heures de pointe dans Paris en voiture. Et c'est pour cela que Madame a préféré privilégier les transports en commun.

 

Voilà où nous en étions quand je t'ai alléché avec ce petit article en espérant pouvoir te relater nos rencontres, les expériences évoquées, les personnages hauts en couleurs rencontrés au cours de ce dîner-débat.

 

Action

Le 19 décembre après avoir quitté mon travail pile à l'heure, je retrouve Madame qui m'attend tranquillement dans Sa voiture. j'avais bien tenté de Lui envoyer un SMS pour la rassurer sur ma venue, mais rien ne passait ce soir là? Etait-ce un signe? Peut-être pas puisque je retrouvais Madame à l'heure prévue sur le parking et, ce, malgré un incident technique sur la ligne par laquelle je venais et qui m’avait fait craindre le pire alors que je pensais être en avance. 

je Lui présente mes hommages, qu'Elle accepte, met mes affaires dans le coffre de Sa voiture - et je précise à certains que Madame ne roule pas dans une citrouille, et N/nous voilà partis tous les deux.

Nous arrivons très rapidement au lieu de rendez-vous. Trop rapidement d'ailleurs puisque N/nous avons une trentaine de minutes d'avance. De fait N/nous faisons un petit tour dans le quartier afin de patienter, et N/nous décidons d'entrer à 19h15 à l'endroit de la soirée.

L'accueil est courtois, très peu de monde à l'intérieur. Le patron de l'endroit - ou du moins l'homme que N/nous supposons être le patron - N/nous demande si N/nous sommes venus pour la soirée et N/nous qui confirmons que tel est le cas. Il N/nous rassure en N/nous disant que les organisateurs ne sont pas encore arrivés mais qu'ils ne devraient pas tarder. je propose alors à Madame de prendre un apéritif, proposition qu'Elle accepte volontiers.

Et nous buvons.

Mon voisin de bar est un garçon loquace. Je l'avais remarqué quelques instant auparavant parce qu'il n'arrêtait pas de regarder son index qu'il déplaçait depuis l'arête de son nez jusqu'à un mètre devant lui. Etait-ce pour lui une sorte de doigt de Dieu, un langage cabalistique réservé aux initiés dont Madame et moi ne faisions pas partie: je préférais laisser l'homme concentré sur son geste qui lui paraissait être visiblement très important.

A 19h30, quelques personnes s'étaient ajoutées: nous devions être six ou sept à tout casser. Un homme habillé d'un T-shirt noir, d'un jean’s de la même couleur se coiffait d'un bonnet de Père Noël. Il avait l'air d'être un organisateur, mais en tout cas ne le faisait pas savoir. Il commence à faire des toasts à la bonne franquette. D'un commun accord avec Madame N/nous ne posons aucune question à l'homme: N/nous ne voulons pas déranger en tant que nouveaux venus.

Vers 19h40, une charmante dame arrive en taxi avec deux gros sacs et vient donner un coup de main au Monsieur qui finalement demande à un autre homme de prendre la liste des gens pour les cotisations.

Sur ce point, Madame et moi savions que pour une première prise de contact N/nous n'aurions rien à payer puisque N/nous étions venus pour voir simplement.

Et le temps passait, certains se connaissaient; s'embrassaient et Madame et moi N/nous retrouvions un peu seuls et abandonnés. Mon voisin à l'index essaya bien de lier conversation avec moi, me demanda si c'était la première fois que je venais, ce que je cherchais, mais j'avoue que je n'avais aucune envie particulière de me confier à lui car sur toutes phrases qu'il me faisait je n'entendais que les mots ou expressions suivantes : monde libertin, sexe, acte sexuel. De Son côté, Madame était trop contente de me voir esquiver avec tact la discussion de cet homme tandis qu'Elle restait un peu en retrait, mais seule.

Vers 20h00 la jeune femme aux deux sacs s'approcha très gentiment de N/nous et là Madame dirigea un peu les débats car Elle pensait que c'était avec cette femme qu'Elle avait eu un contact. La discussion était sympathique. Le monsieur qui ne nous avait pas abordé jusqu'alors voyant que la jeune femme N/nous parlait intervint très gentiment également. Peut-être était-il timide?

A 20h15, personne n'avait lancé la soirée ou annoncé le programme. Les gens continuaient d'arriver mais N/nous, N/nous comprenions au fur et à mesure que tout le monde n'était pas encore là, certains ayant fait le choix de la voiture. Notre choix des transports en commun se retournait contre nous. Au rythme où c'était parti, nous n'étions pas attablés pour le dîner avant 21h00 et nous n'imaginions pas terminer la soirée avant 23h30-24h00 sauf à partir comme des voleurs entre la poire et le fromage...

L'atmosphère était plutôt bon enfant, mais Madame et moi étions obligés de constater que la moyenne d'âge des gens présents était plutôt en-dessous de la N/nôtre. Etait-ce cela qui nous isolait des autres? Etait-ce cela qui faisait que certains n'arrivaient pas à l'heure dite de 19h30? Sur ce dernier point, j’en doute, bien sûr, mais à ce moment là N/nous n'en savions rien et n'avions pas envie d'analyser la question.

Madame et moi fîmes un rapide point de situation: N/nous N/nous étions trompés dans nos calculs et avions trop idéalisé ce rendez-vous que N/nous avions pris trop au sérieux. Même sans être vêtus de façon spécifique, N/nous avions fait trop d'effort vestimentaires pour ce qui n'était somme toute qu'une soirée associative. Il ne s'agissait pas d'en vouloir à qui que ce soit: il N/nous fallait partir avant d'éprouver d'autres désappointements inattendus.

La jeune femme aux sacs étant la seule à N/nous avoir abordés c'est vers elle que Madame et moi N/nous dirigeâmes pour lui présenter nos regrets de ne pouvoir rester plus longtemps. Elle parût sincèrement désolée et n'insista pas pour nous retenir. De fait elle était occupée également par les autres personnes qui arrivaient au compte-gouttes. Mais personne d'autre n'insista non plus pour N/nous retenir.

 

Réaction

Constat d'échec? C'est effectivement la question que l'on peut se poser. Est-ce qu'on ne se l'est pas un peu pêtée? En fait, je crois que c'est un tout où tout le monde et personne est fautif. Sur le chemin qui nous ramène à ce parking de la banlieue parisienne je promets à Madame de rédiger un article non pas vengeur mais explicatif, analytique. La première analyse me semble bien être la meilleure. N/notre idéalisation de ce moment N/nous a aveuglés et N/notre ambition était trop élevée là où N/nous aurions dû peut-être rester simples dans N/notre approche intellectuelle.

En face, N/nous conservons en mémoire des gens dont beaucoup se connaissaient et se retrouvaient avec plaisir, une organisation assez "familiale" de ce genre de soirée et un horaire parce qu'il fallait bien en donner un. N/nous avons retenus également que ces soirées sont dirigées par des bénévoles et pour celles et ceux qui connaissent le mot bénévole, cela signifie beaucoup d'engagement personnel de très peu de monde et généralement de toujours les mêmes.

 

Faut-il être amer? Non, je ne le crois pas. Déjà, cela a donné à Madame et moi l'occasion de N/nous retrouver dans un petit restaurant chinois qu'Elle ne connaissait pas non loin de chez Elle.

Ensuite, N/nous essayerons peut-être à nouveau une de ces soirées, mais là avec l'expérience acquise durant ce début de réunion, N/nous arriverons certainement un peu plus tard, peut être avec la voiture de Madame ou la mienne pour être certains d'avoir tout N/notre temps à consacrer à cette soirée et, qui sait, s'il faut faire des toasts, peut-être donnerons-N/nous un coup de main?


Ce n'est, Madame et moi l'espérons, que partie remise.

Par soumis-de-madame
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  • : Blog de jesse, soumis de Madame. Libéré par ses anciens Maîtres belges, jesse- ex jessy - est tombé sous l'emprise de Ma Dame, Domina d'origine belge et vivant en région parisienne. Ce blog est tenu par le soumis de Ma Dame et combine parfois réalité et moments d'imagination.
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