soumis-de-madame

Évolution?

Il n'y a rien de plus difficile pour le blogueur que je suis que de commencer un article que l'on n'a pas déjà écrit dans sa tête parce que le risque est de livrer un véritable fouillis inintéressant de réflexions à l'emporte-pièces, d'y révéler sa véritable personnalité que l'on s'efforce de polir pour la rendre acceptable au lecteur.

Et pourtant, et pourtant...

Et pourtant il s'est produit hier quelque chose entre Madame et moi qui N/nous fait progresser un peu plus avant sur le chemin du BDsM. Quelque chose de banal pour certains, mais pas tant que ça pour Madame et moi.

Au cours de N/nos rencontres Madame aime bien se perfectionner à ce qu'Elle sait faire de mieux sur moi: le martinet et la cravache.

Jusqu'ici, N/nous faisions cela "en bon père de famille" comme c'est parfois écrit sur les contrats de location: je te martinette, tu te fais martinetter et N/nous sommes contents comme cela.

Madame aime bien commencer par la cravache.

C'est une gourmande comme moi et N/nous avons la même technique quand N/nous mangeons un gâteau: on entame par ce que l'on apprécie un peu moins et on termine toujours par ce que l'on préfère le plus. C'est comme ça: il faut terminer sur une bonne note.

Madame, écrivais-je, comme d'habitude avait commencé par la cravache. La cravache, ça fait du bruit, c'est impressionnant, mais ça exige un savoir-faire certain...Madame a un excellent savoir-faire et ce n'est pas là le sujet de la discussion. Madame aime bien donner un nombre pair de coups: c'est plus facile à répartir par fesse. Mais hier -donc - Madame a terminé la partie cravache de la séance en donnant un coup supplémentaire sur la fesse - gauche ou droite, on s'en fiche - en faisant ce trait d'humour: " Un petit dernier pour la route..."

"- Ouh! Alors ça c'est du lourd! Tu t'es fendu d'un article pour nous annoncer ça? Et la prochaine révélation, c'est quoi? Madame tourne le fouet non plus dans le sens des aiguilles d'une montre mais en sens inverse? Tu n'aurais pas quelque chose de plus intéressant à nous raconter?

- Ami lecteur, un peu de patience, je vais y venir et tu vas comprendre le sens de tout ceci; non, je ne t'ai pas dérangé pour un "petit dernier pour la route". Tu n'as quà lire la suite, je t'y explique tout cela.

Madame, aime bien faire de l'humour et rit très gentiment du mien- par politesse ou très sincèrement, les deux peut-être. Mais, généralement ce n'est pas dans Ses habitudes d'en faire en cours de séance. Alors dire que le "Un petit dernier pour la route..." ne m'a rien fait, ce serait osé de ma part.  j'ai ri, ce qui est normal car quand Madame est drôle Elle est comme moi, Elle a besoin de le savoir. Et Elle l'a su puisque je le Lui ai dit.

Hé bien oui, qu'est-ce que tu t'imagines, ami lecteur, que je me prosterne à Ses pieds en Lui disant qu'Elle a le sens de l'humour le plus délicieux qu'il m'ai jamais été donné d'entendre depuis que je suis sur Terre? Non, là, il ne faut quand même pas pousser.

Un moment de surprise non feinte, un rire qui m'échappe:

"- Madame? Un petit dernier pour la route? Vous ne me l'aviez pas encore faite celle-là...

 - Hé bien oui, Mon Soumis, il faut bien un début à tout."

Et de rire tous les deux de bon coeur jusqu' à ce que Madame change d'instrument en passant au martinet.

Madame aime bien le martinet.

Mon ancienne Maîtresse - que je salue au passage en lui présentant mes hommages respectueux - aime bien aussi le martinet...Pourtant Elles ne se sont jamais parlées entre Elles que je sache. Et on ne peut pas dire que je sois un grand amateur de martinet ,surtout que celui de Madame est de type lourd, aux lanières qui restent plutôt groupées ce qui fait que quand elles arrivent ensemble c'est bien un coup que vous recevez ... Mais c'est comme ça que Madame aime, donc c'est comme ça que moi aussi j'aime.

Avant, je ne comptais pas et j'avais l'habitude de dire: "Quand on aime, on ne compte pas....". Mais depuis quelques séances je compte pour moi ou pour Madame si Elle me le demande.

N/nos ambitions sont plutôt basses. Madame s'habitue à moi et à Son statut de Domina. Elle apprend et remet régulièrement Son ouvrage sur Son soumis.

Nos séances, jusqu''ici n'allaient pas chercher loin. 50, 60, 70 coups, c'était là le bout du monde pour N/nous. Mais durant cette dernière séance, ce trait d'humour m'a montré que Madame se sentait particulièrement bien ce qui laissait augurer une séance de "martinettage" plutôt intense... Et effectivement, certains coups étaient plutôt puissants. Parfois j'avais vraiment mal et je me demandais si j'allais implorer la grâce magnanime de Madame ou si j'allais prendre sur moi pour accepter ce traitement de défaveur exceptionnel. Et j'ai pris sur moi car je sentais que je m'habituais à cette situation et que Madame y prenait plus de plaisir que d'habitude. 

Il y avait donc de la motivation partout dans l'air qui remplissait la pièce où N/nous étions avec Madame.

Après m'avoir échauffé avec une cinquantaine de coups, c'est sans aucun humour que Madame me dit:

" - tu comptes les 20 derniers, Mon Soumis?

 - Oui, Madame..."

En fait, si Elle me pose la question, je n'ai pas trop le choix, sinon il me faut aller chercher au Pôle Emploi, section "soumis quelque peu délicats" une nouvelle Domina plus en conformité avec ce genre de conduite. Comme je n'ai pas envie de chercher une autre Domina, Celle que j'ai me convenant à 100%, je me prépare au décompte demandé.

Et le décompte se fait.

Certains coups sont difficiles, mais je les accepte car je suis dans un jour où j'ai envie non seulement de plaire à Madame mais également de progresser au delà de ce qui m'aurait arrêté en temps normal.

Madame à un côté métronome et ses coups de martinet tombent sur mes fesses, sur mes flancs, sur mon dos et le bas de mes épaules. Elle y va de bon coeur.

Le décompte est terminé mais je ne bouge pas. Madame s'inquiète: " Tout va bien Mon soumis?".

je suis là immobile à genoux, courbé les bras appuyés sur un fauteuil offrant toute la surface de mon dos et de mes fesses au regard de Madame ainsi qu'à son martinet.

En moi, il y a comme un sentiment de quelque chose de commencé et d'inachevé: Madame est en forme et moi je suis en mesure d'assumer un peu plus, d'aller plus loin: pourquoi s'arrêter lorsque de telles conditions sont réunies?

"- Madame, j'ai l'impression que ce n'est pas suffisant - me mis-je à dire,

 - Veux-tu que Je continue, Mon soumis?

 - Oui, Madame, si Vous n'êtes pas fatiguée.

 - Fatiguée, moi? Mais pas du tout, Mon soumis...Combien de coups?

 - Une dizaine pour bien faire Madame."

Et le martinet repart chercher l'élan avec lequel il viendra me frapper à nouveau. Le dixième coup est arrivé, suivi très rapidement d'un onzième et d'un douzième. Et d'autres encore: Madame a compris un principe simple de la Domination: c'est Elle qui décide quand ça doit s'arrêter et si Son soumis a évoqué une dizaine de coups, il a le droit le plus absolu d'être satisfait, ensuite c'est le plaisir de la Maîtresse qui prend le dessus...

Les dix coups supplémentaires sont finalement devenus vingt, Madame s'étant arrêté à ce nombre.

Elle était heureuse et moi aussi car je La sentais vraiment en position de Domina satisfaite d'avoir pu s'exprimer en tant que telle au cours de cette séance.

Pour cela, je l'ai remerciée en lui embrassant respectueusement Ses pieds et Sa main gauche.

je voyais dans son regard qu'Elle était contente et prête Elle aussi à aller plus loin pour N/nos prochaines rencontres.

Qu'est-ce qui s'est passé? je n'en sais fichtre rien! Tout ce que je sais, c'est que ça s'est passé. Il y a un moment où les portes s'ouvrent toutes ensemble et où on se décide ou pas à franchir le seuil. Madame et moi l'avons fait. j'ai effectivement senti que N/nous avions franchi tous les D/deux en même temps un cap et que N/nous avions compris que N/nous pouvions aller plus loin. Jusqu'où irons-N/nous? N/nous ne le savons pas encore, mais, ami lecteur, si tu veux le savoir, tu n'as qu'à lire les prochains récits sur mon blog et tu verras bien.

Bisque, bisque, rage! Tralalalalère.... (Air connu)

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